Présentation

L’U.R.S.A.V.S. est une unité de psychiatrie du C.H.U. de Lille (Pôle de Psychiatrie, Médecine Légale et Médecine en Milieu Pénitentiaire) dont l’objectif principal est d’améliorer la prise en charge des auteurs de violences sexuelles et d’aider au mieux les professionnels dans la pratique de leur exercice .

Historique

Mise en place des Centres de Ressources Interrégionaux en France (les CRIAVS – Centre Ressources interrégional pour le suivi des Auteurs de Violences Sexuelles) dans le cadre d’une circulaire ministérielle du 13 avril 2006, relative à la prise en charge des auteurs de violences sexuelles et à la création de centres de ressources interrégionaux, les Centre Ressources sont devenus Régionaux car modifiés par une nouvelle circulaire du 8 août 2008 relative à la campagne tarifaire 2008 des établissements de santé.

Sous l’impulsion entre autre de Monsieur Christian Caplier, Directeur, du Pr Pierre Thomas, Psychiatre, et du Dr Evry Archer, Psychiatre, notre Centre Ressource voit le jour début 2007, sous l’appellation CRISAVS (service de Psychiatrie du CHRU de Lille). Son équipe est composée, dès son ouverture, de psychiatres, sexologue, psychologues, secrétaires et documentaliste et est située provisoirement dans les locaux des USNB du CHRU de Lille.

Dès 2009, sous la responsabilité du Dr Tiphaine Séguret, Psychiatre, le Centre Ressources (CRISAVS) s’agrandit puisque s’y adjoignent une équipe de liaison puis un Centre de Soins Spécialisés (dont les missions sont l’intervision, l’évaluation et le lien entre l’intra-carcéral et l’extra-carcéral, dans le processus de soins des auteurs de violence sexuelle sous main de justice), le CRISAVS devient alors l’URSAVS (Unité Régionale de Soins auprès des Auteurs de Violence Sexuelle), et est située depuis mai 2011 au 57 Bd de Metz à Lille.

Les Centres Ressources (CRIAVS) en France sont au nombre de 27 à ce jour.

Missions

La création de centres ressources sur les auteurs de violences sexuelles répond à plusieurs objectifs :

  • mettre en lien les différentes équipes de psychiatrie et les professionnels qui prennent en charge les auteurs de violences sexuelles afin de favoriser une synergie de confrontation positive des pratiques, d’évaluation de ces dernières, de recherche ;
  • répondre aux besoins de connaissances et de compétences sur ce public de la part des équipes de psychiatrie et des professionnels qui rencontrent des difficultés lors des prises en charge formulées par des personnes concernées ;
  • structurer les liens institutionnels entre les équipes de psychiatrie et les acteurs judiciaires et pénitentiaires autour du suivi d’un public commun ;
  • favoriser une appréhension de la prévention de ces actes violents.

Ces centres de ressources n’ont aucunement vocation à se substituer aux équipes de soins de proximité ni à assurer directement une prise en charge thérapeutique exclusive des patients.

Le public premier de ces centres est constitué par les professionnels de soins spécialisés ou non, hospitaliers ou libéraux qui prennent en charge les auteurs de violences sexuelles ou qui interviennent à titre d’expert ou au titre de médecins coordonnateurs dans le cadre de la loi de 1998.
Les centres de ressources s’inscrivent dans un partenariat avec les professionnels de la justice.

Ils sont également les interlocuteurs des acteurs de la prévention.

Enfin, ils doivent pouvoir renseigner des personnes sous injonction ou obligation de soins, et leurs familles s’il s’agit de mineurs, qui recherchent des thérapeutes.
Ainsi, les missions de ces centres peuvent être définies comme suit :

  • développer la prévention (primaire, secondaire ou tertiaire) et être l’interface des acteurs qui mènent déjà ou souhaitent mener des actions de prévention dans ce domaine ;
  • être un lieu de soutien et de recours pour les praticiens et les équipes de prise en charge de proximité, notamment pour la prise en charge de cas difficiles ou pour être un support et un conseil pour l’organisation de modalités de prise en charge adaptées (thérapies de groupe, par exemple) ;
  • être promoteur de réseaux dans une double perspective de prise en charge et d’échanges cliniques et sur les pratiques, en favorisant les rencontres entres équipes soignantes confrontées à des demandes de prise en charge d’AVS qui constitueront la base d’une capitalisation des pratiques et d’une stimulation de leur évaluation et de leur évolution. Cette fonction d’animation de réseau positionnera également les centres de ressources comme interface entre les professionnels de santé et de la justice, notamment dans le but de favoriser l’établissement de procédures et d’un langage partagé ;
  • assurer les formations des professionnels, notamment les experts auprès des tribunaux, en matière de violences sexuelles et promouvoir les modalités de formation croisées entre professionnels de santé et de la justice ;
  • rechercher, rassembler, mettre à la disposition et faire connaître des professionnels toute la documentation et la littérature sur les auteurs de violences sexuelles ;
  • impulser et diffuser la recherche et l’évaluation des pratiques dans le domaine de la prise en charge des auteurs de violences sexuelles, en utilisant les dispositifs de recherches existants (au niveau national hospitalier ou non, régional ou local) en tenant compte de la nécessité de recherches spécifiques au niveau régional et de recherche à un niveau national. Ces dernières pourront être promues par un réseau de centres ressource.

D’après la Circulaire DHOS/DGS/O2/6C no 2006-168 du 13 avril 2006 relative à la prise en charge des auteurs de violences sexuelles et à la création de centres de ressources interrégionaux.

L'équipe de professionnels de l'URSAVS

Responsable de l'unité

Dr Tiphaine Corsi - Séguret

Psychiatre

Dr Axel André, Dr Aude Vassal

Psychiatres

Dr Marie-Laure Gamet

Médecin sexologue

Maïra Canihac

Cadre de santé

Frédéric Dion, Nathanaël Felix, Benjamin Kemp

Psychologues cliniciens

Annick Dereuck, Zhenya Markova, Laurent Parmentier, Christelle Pot

Infirmiers

Delphine Parzys

Assistante médico-administratif

Cyril Nottebaere

Chargé des formations

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